Comment Blinken a empêché Israel de vaincre le Hamas
La diplomatie morale des Démocrates a banni le mot victoire de son vocabulaire
Le 4 janvier, le secrétaire d'Etat Anthony Blinken a accordé un entretien fleuve à Lulu Garcia-Navarro, une journaliste woke du New York Times. Pourquoi « woke » parce que Lulu s’est montrée uniquement préoccupée des "souffrances" des Palestiniens et des traumatismes "d'enfants palestiniens" et les "crimes de guerre" commis par Israel à Gaza.
Dans cet entretien, Anthony Blinken a tenté à la fois de justifier la santé mentale du Président Joe Biden – « regardez notre bilan. …il est le résultat d’une décision prise par le président des États-Unis, par le président Biden. Pas par d’autres membres de l’administration » -, et la moralité de son action diplomatique. Tâche difficile tant il est acquis qu'au premier jour de son mandat, Joe Biden ne jouissait pas de toutes ses facultés. Conséquence logique, il est permis de s'interroger sur la moralité du Secrétaire d’Etat et la moralité de sa diplomatie.
Au cours de l'entretien, Blinken a prononcé six fois le mot "souffrances", souhaité trois fois que le "7 octobre ne se reproduise plus" et multiplié les mots "traumatisme" et "traumatisé" (répartis à égalité entre les Palestiniens et les Israéliens.
Ces termes à forte charge émotionnelle (« souffrances… ») ont une fonction politique : ils indiquent l’empathie du Secrétaire d’Etat. Quand la journaliste woke insiste lourdement sur les « souffrances » des Gazaouis, Blinken réplique agacé : « personne n'a besoin de me rappeler ces souffrances, car c'est quelque chose qui me motive chaque jour ». L’empathie avec l’humanité souffrante est à la fois le moteur de la diplomatie démocrate et le certificat de sa « moralité ». La « souffrance » d’autrui est un guide pour l’action.
Diplomatie morale
Cette « diplomatie morale » a été mise en place par Barack Obama. C’est lui qui, depuis 2009, a reconstruit la diplomatie américaine sur des « valeurs ». Si l’on en croit un document relatif à la Stratégie de Sécurité Nationale établi par l’administration Biden, l’action des Démocrates américains – notamment au Proche Orient - a toujours été axée sur la protection des minorités, protection des LGBT, défense des droits de l’homme, défense de la démocratie…
On notera que ces axes diplomatiques n’ont rien d’américain. Ces ‘valeurs’ universalistes sans lien direct avec les « intérêts américains ». La diplomatie Obama/Biden ne défend pas les intérêts d’une nation, mais des « valeurs » déterritorialisées.
Les moyens dont se dote cette nouvelle diplomatie américaine pour faire respecter ces « « valeurs » sont la « diplomatie » (on discute au lieu de se battre), les « partenariats » (agir à plusieurs plutôt qu’imposer tout seul), la « dissuasion » (attention, je vais me fâcher mais on ne sort jamais son révolver), et l’ « intégration » (faites du commerce plutôt que le djihad bande d’idiots).
L’action militaire n’est inscrite qu’en très léger filigrane dans cette trame, tant il est acquis (pour Binken au moins) que le monde est peuple de dirigeants intelligents qui n’aspirent qu’à régler pacifiquement les problèmes.
Apres quinze ans, le résultat de cette mirifique refondation de la diplomatie américaine est que l’Iran, pays signataire du Traité de non-prolifération atomique (TNPA) est aujourd’hui un Etat du seuil nucléaire (arrêtez de m’embêter sinon j’assemble une bombe en trois jours), que la Russie a envahi l’Ukraine, que le Hamas, l’Iran, le Hezbollah, les Houthis ont attaqué Israel et que la Turquie affiche ses ambitions impériales en Syrie…
Cette période diplomatique qui s’achèvera avec l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, aura façonné le monde pendant quinze ans.
Elle aura aussi façonné la guerre avec le Hamas et avec le Hezbollah, puisqu’aujourd’hui encore la guerre continue avec le Hamas et qu’elle menace de reprendre avec le Hezbollah.
Peut-on reprocher à Biden cette situation de guerre perpétuelle ?
Indubitablement.
Comment Blinken a empêché Israel de gagner la guerre
Dans l’interview qu’il a donné à la journaliste woke du NYT le mot « victoire » est absent alors que « cessez-le-feu » est répété comme un mantra, huit fois.
Tout au long de l’interview Blinken explique comment il a empêché les Israéliens de gagner la guerre. La première fois en imposant à Tsahal de laisser passer l’aide alimentaire. « j'ai passé avec mon équipe neuf heures au quartier général de l'armée israélienne à Tel-Aviv, six étages sous terre, avec le gouvernement israélien, y compris le Premier ministre, et nous avons notamment discuté pendant des heures de la proposition fondamentale selon laquelle l'aide humanitaire devait parvenir aux Palestiniens de Gaza ».
Blinken rappelle que dans les jours qui ont suivi le 7 octobre, « c’était toute la société israélienne qui ne voulait pas qu’une aide quelconque parvienne à un seul Palestinien de Gaza ».
Dans le média israélien Ynet, le général israélien Giora Eiland, regrette qu’Israel ait adopté « le narratif inventé par les Américains qui fait du Hamas un clone de l’Etat Islamique, c’est-à-dire une organisation terroriste qui s’est imposée à la population. Le récit exact » affirme le général Eiland, « est que le 7 octobre , « l’État de Gaza » a lancé une guerre criminelle contre l’État d’Israël. Dans les guerres entre États, il est d’usage d’exercer une pression économique sur l’État ennemi et même de lui imposer un siège. Le droit international n’impose nullement de fournir à l’État ennemi de quoi satisfaire tous ses besoins ».
Comment Blinken a-t-il imposé ce narratif à Israel ? En menaçant de bloquer le voyage de Joe Biden en Israel et en restreignant l’accès aux armes et munitions.
Ces pressions exercées sur Israel ont également empêché tout accord sur les otages. « chaque fois qu’il y a eu un conflit public entre les États-Unis et Israël et que certains ont pu avoir l’impression que la pression sur Israël augmentait, nous l’avons vu, le Hamas a renoncé à accepter un cessez-le-feu et la libération des otages. »
Le Hamas a bien vu qu’Israel était un géant militaire entravé.
« Nous nous posions la question » dit Blinken, « de savoir comment nous pouvions le plus efficacement possible façonner le conflit et aussi y mettre un terme. Et l’accent mis sur l’obtention d’un cessez-le-feu, d’un accord sur les otages, était, selon nous, le moyen le plus rapide et le plus durable d’y mettre un terme. Et comme je l’ai dit, quand le Hamas a vu Israël sous pression publiquement, il s’est retiré. »
On remarquera que dans la même phrase, Blinken reconnait qu’il a tout à la fois ligoté les dirigeants israéliens (« façonner le conflit et aussi y mettre un terme ») et prolongé le conflit (« quand le Hamas a vu Israel sous pression, il a » cessé de négocier).
Il est vrai que la pression n’était pas seulement américaine. Elle venait aussi d’Europe qui hurlait au « génocide » et de la gauche israélienne qui espérait renverser le gouvernement.
Mais cette pression était exercée essentiellement par les Etats Unis qui ont informé les médias sur les désaccords qu’ils avaient sur la conduite de la guerre. « Avec cette ouverture au public, les perspectives de parvenir à un accord sur les otages et le cessez-le-feu deviennent plus lointaines » ajoute candidement Blinken.
Conclusion logique : qu’il s’agisse du Hezbollah ou du Hamas, les Etats Unis démocrates n’ont jamais voulu d’une victoire d’Israel et ils ont tout fait pour enliser le conflit afin d’obliger Israel à un cessez-le-feu unilatéral.
Telle a été la fonction hypocrite de leur empathie avec les « souffrances » des Gazaouis : empêcher l’écrasement du Hamas, déstabiliser le gouvernement de Netanyahou, préserver les intérêts des Iraniens et de leur axe de la résistance. Qu’ils se rassurent, ils ont réussi. Le Hamas est toujours là, le Hezbollah aussi et on peut lire dans la presse que l’Iran et la Turquie pourraient s’entendre pour que le Hezbollah soit ravitaillé en armes et munitions…. Comme il l’a toujours été.
Blinken est la preuve que les Juifs ne sont pas aussi intelligents qu'on lle dit, car Mamou démontre brillamment à la fois la réussite du "self hating Jew" à empêcher la victoire de son camp ethnique, sans même chercher à cacher l'imbécillité de sa démarche...
Blinken a passé toute sa carrière à tenter de faire oublier qu’il est juif et le beau-fils de Samuel Pisar survivant d’Auschwitz. Il est devenu, en partie grâce à Obama, un « self hating Jew » et ton post décrit très bien l’attitude qu’il s’est cru obligé d’avoir dans ce conflit où il a imposé ses vues aussi bien au gouvernement israélien qu’à l’état-major de Tsahal.