« Génocide ! » « Génocide ! » : la Nazification d’Israel Parachevée
Benjamin Netanyahou n’ira pas commémorer le 80ème anniversaire de la libération d’Auschwitz en janvier 2025. Il craint d’être arrêté par les autorités polonaises.
En 2025, les cérémonies marquant le 80e anniversaire de la libération d'Auschwitz auront lieu sans qu’un seul juif israélien soit présent. Benjamin Netanyahu ne se rendra pas en Pologne car il craint d'être arrêté sur la base du mandat émis à son encontre par la Cour pénale internationale de La Haye.
Benjamin Netanyahou ne sera pas à Auschwitz, parce que Karim Khan, un procureur musulman à lancé une chasse à l’homme juif. La guerre de Gaza serait à l’en croire un « génocide ». Et la gauche mondiale hurle au bannissement généralisé d’Israel en raison du “génocide” commis à Gaza.
Les chefs d’Etat de la planète marcheront, tête baissée, en signe de repentance, à Auschwitz en 2025… sans qu’aucun représentant de l'État qui a surgi des cendres de la Shoah soit présent !
Les juifs vivants, surtout s’ils sont Israéliens, sont désormais devenus un obstacle à la commémoration des juifs assassinés. Leur effacement devient une condition de l’adoration du juif mort.
Le bannissement d’Auschwitz n’est pas une première, il a des précédents. Le 9 novembre 2016, la ville d’Umeå, en Suède, a commémoré la nuit de Cristal (cette nuit de 1938 en Allemagne, où 400 Juifs ont été assassinés et 30 000 autres arrêtés et envoyés en camp de concentration) … en omettant d’inviter les représentants de la communauté juive locale. Jan Hägglund, l’un des organisateurs, a expliqué que la commémoration aurait pu être perçue comme « peu accueillante, voire risquée pour eux (les juifs) ».
Le 4 octobre 2017, le gouvernement canadien a inauguré une plaque dédiée à la commémoration de l’Holocauste en « oubliant » de mentionner explicitement l’extermination des juifs par les nazis.
Mais l’effacement des juifs ne suffit pas. Ils sont aussi remplacés. Quand Israel a annoncé sa décision de fermer son ambassade à Dublin en raison des politiques délibérément hostiles de l’Irlande à l’Etat d’Israel, le gouvernement irlandais a pris la décision de transformer l’ambassade abandonnée de Shelbourne Road… en musée de la Palestine. Le juif vivant sera donc effacé au profit de l’adoration d’une Palestine imaginaire.
Idem dans les crèches de Noël. Le petit Jésus a cessé d’être juif, il est présenté emmailloté dans un keffieh palestinien. Nombre d’églises ont remplacé la couverture traditionnelle qui emmaillote l'enfant Jésus par le foulard noir et blanc dont Yasser Arafat a fait le symbole de la lutte armée palestinienne.
En 2026, on peut imaginer – ce n’est pas encore le cas, mais pourquoi pas ? - que le 81ème commémoration de l’extermination des juifs à Auschwitz aura lieu avec en tête du cortège Mahmoud Abbas, représentant de l’Autorité palestinienne.
Ce processus d’effacement du juif réel et son remplacement par un Palestinien imaginaire est la conséquence d’un processus ancien : la transformation du juif Israélien, en nazi. Avec pour corollaire, la transformation du Palestinien en juif persécuté par des nazis juifs.
Juif=nazi
Cette effroyable inversion (Juif = nazi et Palestinien=juif persécuté par les juifs) n’a pas surgi du néant. Elle est le résultat d’une stratégie islamiste ancienne qui a ciblé la culpabilité européenne envers la Shoah, et a entrepris de la retourner en agressivité contre les juifs et Israel.
Au début des années 1950, quand les Israéliens ont négocié avec le gouvernement allemand des réparations de guerre conséquentes pour le meurtre de six millions de Juifs, les réfugiés arabes de 1948 se sont plaints publiquement de ne rien toucher de la communauté internationale. Ils ont réclamé une indemnisation équivalente pour le « crime » cosmique que les Juifs avaient commis contre eux en gagnant la guerre quel es Arabes ont déclenché en 1948.
En 1961, quand Israël a organisé le procès d’Adolf Eichmann, criminel nazi, nombre d’activistes palestiniens et propalestiniens ont réclamé la mise sur pied d’un tribunal spécial pour les crimes commis par Israël.
§ À partir des années 1980, un discours palestinien innovant s’est mis en place qui a pris la forme suivante : les Juifs ont été victimes hier d’un horrible crime raciste ; mais aujourd’hui, ils portent l’uniforme du bourreau et se comportent vis-à-vis du peuple palestinien comme les nazis se sont comportés avec les Juifs.
Au milieu des années 1990, quand a éclaté le problème de la restitution aux Juifs des biens dont ils avaient été spoliés pendant la guerre, le journal égyptien Al-Ahram a regretté que les Palestiniens n’aient rien touché pour les biens qu’ils avaient perdus en fuyant leurs villages en 1948.
Mais à partir de la fin des années 1990, le mimétisme s’accélère.
En 1998, année du cinquantième anniversaire de la création de l’État d’Israël, Yasser Arafat a proclamé le 15 mai comme « Journée nationale du souvenir de la Nakba ». L’exil de 700 000 arabes devient un équivalent de la Shoah. Dans toutes les villes de Cisjordanie et de Gaza, des cérémonies, défilés, allocutions publiques, expositions sont organisées pour commémorer le déracinement d’un peuple par un ennemi sans foi ni loi. Ce « jour de la Nakba » est en réalité la copie du Yom Ha Shoah (jour de la Shoah) qui a lieu chaque année en Israël entre le 15 avril et le 10 mai. Comme le Yom Ha Shoah qui célébrait à l’origine la destruction du peuple juif et la révolte du ghetto de Varsovie, le jour de la Nakba associe deuil et résistance.
« Les Palestiniens se sont vu infliger les mêmes douleurs que celles qui ont été infligées aux juifs pendant deux mille cinq cents ans », écrira en 1998 le journaliste palestino-américano-jordanien Rami Khouri.
Les historiens Litvak et Webman, auteurs d’un remarquable livre sur les Arabes et la Shoah (« From Empathy do Denial. Arab Responses to the Holocaust) ont fait aussi remarquer que le mimétisme victimaire a incité les Palestiniens à s’approprier également la terminologie de la Shoah. L’expression « Shoah u-Guéoula » qui signifie « Destruction et Rédemption » a trouvé son équivalent arabe dans « Nakba et Résistance ».
La loi du Retour votée par l’État d’Israël dans la foulée de la déclaration d’indépendance pour ouvrir le pays aux Juifs du monde entier à sa réplique dans « le Droit au Retour » des Palestiniens.
Le slogan « Free Palestine » des organisations palestiniennes (#freepalestine) est la copie d’un slogan historique juif ! En juillet 1944, Hillel Kook a fondé aux États-Unis l’American League for a Free Palestine (Ligue américaine pour une Palestine libre), destinée à épauler le Hebrew Committee for National Liberation (Comité hébraïque de libération nationale). À cette époque, « Palestine » était synonyme de « juif ». Aujourd’hui, « Free Palestine » signifie « Mort aux Juifs ».
En 2000, quand démarre l’Intifada al Aqsa – ou seconde Intifada –, une affiche palestinienne inonde les murs de Jérusalem et des villes de Cisjordanie qui associe l’image célèbre du petit garçon juif polonais les mains en l’air face à un soldat nazi à l’image de Mohamed al-Dura, enfant palestinien présumé mort à l’occasion d’un échange de balles entre miliciens palestiniens et soldats israéliens. La légende de l’affiche en anglais – elle était destinée surtout aux médias occidentaux – disait « The Holocaust repeated » (Le retour de l’Holocauste).
Le kidnapping de l’histoire juive par les Palestiniens s’est poursuivi le 12 mars 2000 : quand le pape Jean-Paul II a regretté les violences antisémites de l’Inquisition et le silence officiel de l’Église au moment de la Shoah, les médias palestiniens ont exigé unanimement qu’Israël et la Grande Bretagne se repentent pour leurs crimes envers les Palestiniens.
Le mimétisme victimaire devient offensif
En ce tournant des années 2000, cette victimisation mimétique a finalement pris le tour qu’il était naturel qu’elle prenne : un tour offensif. En juillet 2001, au Caire, à l’occasion de la quatrième « Conférence arabe contre le racisme », 70 ONG arabes et non arabes ont consacré l’essentiel de leurs « travaux » aux crimes racistes commis par Israël. Ces délégations arabes et musulmanes se sont rendues quelques semaines plus tard, en septembre 2001, à la Conférence mondiale contre le racisme de Durban (Afrique du Sud), qu’elles ont transformée en tribunal international contre Israël, réintroduisant la distinction de 1975 : « sionisme égale racisme ».
Mahmoud Abbas ira, lui, beaucoup plus loin dans cette logique de substitution. Le chef de l’Autorité palestinienne a affirmé publiquement que ses ancêtres étaient des Cananéens, ce peuple que les tribus juives conduites par Moïse ont délogé du pays de Canaan. En s’exclamant « nous sommes des Cananéens » comme il l’a fait en 2019, au camp de réfugiés de Jalazone, à Ramallah, Mahmoud Abbas a fait passer le message que les Juifs ont expulsé les Palestiniens deux fois : une première fois il y a plusieurs milliers d’années avec Moise et la seconde fois en 1948.
Linda Sarsour, activiste islamiste palestino américaine, a écrit que « Jésus [dont chacun sait qu’il était un Juif de Judée] était Palestinien » et que « Moïse, après 400 ans d’errance dans le désert, a conduit finalement le peuple Palestinien sur la terre qu’Allah a promis à son ancêtre Caïn ».
Le problème n’est pas que les Palestiniens divaguent ; le problème est que le monde entier accompagne leurs divagations.
Ce renversement idéologique qui a vu une population fabriquée de toutes pièces, les Palestiniens, se faire passer pour les juifs du Moyen Orient a payé. Le 15 mai 2007, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a téléphoné au président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, pour exprimer son « soutien » au peuple palestinien en ce jour de commémoration de la « Nakba ». En agissant ainsi, le président de l’ONU a exprimé officiellement ses regrets que les Arabes n’aient pas détruit l’État hébreu que l’ONU avait lui-même « autorisé » en 1947. En 2016, John Kerry, secrétaire d’État du président Barack Obama, a déclaré qu’en 2018, « quand les Israéliens fêteront le 70e anniversaire de la naissance de leur État, les Palestiniens fêteront le 70e anniversaire de ce qu’ils appellent la Nakba ». En mai 2017, le mouvement terroriste Hamas a remercié le chef du parti travailliste britannique, Jeremy Corbyn, pour sa solidarité à l’occasion de la commémoration du 69e anniversaire de la Nakba, ce jour de deuil que représente la naissance de l’État d’Israël.
En 2024, toute la gauche a hurlé qu’Israel commettait un « génocide à Gaza ».
Aujourd’hui, l’ONU célèbre tous les ans l’anniversaire de la « Nakba » et Mahmoud Abbas s’exprime à la tribune des Nations Unis comme le chef d’Etat qu’il n’est pas pour réclamer sous les applaudissements qu’Israel soit expulsé de son statut d’Etat membre.
A Auschwitz, en 2025, ne sera pas commémoré l’assassinat des Juifs par les nazis, mais la promesse de recommencer dès que possible. La lutte contre les nazis finira avec la mort du dernier juif israélien.
h
On ne peut pas "liker" un texte aussi véridique et aussi glaçant, mais on peut admirer l'analyser, la peine au cœur et la rage au ventre...
Bravo Yves pour cette analyse brillante.
Patience, à la fin, ce sont les méchants qui sont vaincus.