L’ « Etat Palestinien » contre-attaque
Pourquoi les Occidentaux sont-ils si attachés à promouvoir un Etat palestinien ? Et pourquoi les dirigeants arabes n’expliqueraient ils pas à leur population que les juifs sont légitimes en Israel ?
Israel a détruit l’ « Axe de la Résistance » iranien. La guerre commencée à Gaza voilà plus d’un an et qui s’est poursuivie au Liban, se traduit par la défaite du Hamas et du Hezbollah, deux pièces maîtresses de l’ « Axe de la Résistance ».
Cette stratégie iranienne de ceinturer Israel de milices surarmées (Hezbollah, Hamas, Houthis, plus diverses milices en Syrie et en Irak) et programmées pour agir toutes ensemble, a aujourd’hui fait long feu. Non seulement, cette stratégie vieille de quarante ans est morte, mais à postériori, elle apparait même totalement ridicule : les divisions arabes (la guerre civile qui reprend en Syrie) et les rivalités sunnite-chiite (l’orgueil a poussé le Hamas sunnite à lancer seul son attaque contre Israel le 7 octobre 2023 en espérant être suivi des chiites du Hezbollah) ont eu raison de ce rêve d’action commune : en finir avec Israel.
Pourtant, cette guerre qui a toutes les qualités d’un « game changer » comme disent les Américains pourrait n’avoir été qu’une guerre pour rien. Car la seule chose que cette guerre n’aura pas mise en pièce, c’est un fantasme, une idée, un faux-concept qui traine dans les chancelleries depuis soixante-dix ans : un « Etat palestinien ».
Mardi 3 décembre 2024, l'Assemblée générale des Nations Unies a voté par 157 voix contre 8, avec sept abstentions, en faveur de la tenue d'une conférence en juin 2025 visant à adopter « un document final » qui trace en urgence la voie vers un « règlement pacifique » du conflit israélo-palestinien et la mise en place d'un État palestinien.
L’Arabie Saoudite veut aussi un Etat pour les Palestiniens. Le président français Emmanuel Macron et le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane ont annoncé qu'ils coprésideraient une conférence pour la création d'un Etat palestinien. La conférence devrait avoir lieu en juin.
Si Kamala Harris avait été élue, Benjamin Netanyahou n’aurait pas échappé à un Etat palestinien. L’Etat palestinien est en effet une obsession des Démocrates. Déjà, au sein de l’administration Biden, le secrétaire d’Etat Anthony Blinken a répété jusqu’à l’obsession que seul un « Etat palestinien » était la clé de la paix au Moyen Orient. Anthony Blinken a rappelé la nécessité de créer un Etat Palestinien et une Autorité palestinienne « revitalisée » en février 2024, en avril 2024, en mai 2024 et ainsi de suite jusqu’à l’élection de Donald Trump.
Et pour venir à bout de la résistance du premier ministre israélien, l’administration démocrate l’aurait privé d’armes et de munitions et assommé de quelques condamnations significatives au conseil de sécurité de l’ONU. Israel qui est déjà an ban moral de la planète pour son obstination à se défendre contre des terroristes islamistes, serait devenu un Etat paria.
Ouf ! Les Républicains ont chassé les démocrates. Donald Trump est un ami incontestable d’Israel, mais il est aussi un homme politique lucide. Si la planète entière veut un Etat palestinien, on voit mal Donald Trump ne pas étudier la question.
Dans un entretien exclusif au Point, Massad Boulos, le nouveau conseiller de Donald Trump pour le Moyen Orient, affirme « que la question d'une feuille de route qui aboutirait à un État palestinien représente une partie importante des discussions entre les États-Unis et l'Arabie saoudite. Il est certain que c'est un point très important, ». Il ajoute « si vous regardez le plan qui a été proposé en 2020 par le président Trump, celui-ci parlait très clairement d'un État palestinien éventuel. » Retenez bien le mot « un Etat palestinien éventuel ».
A part Israel qui ne veut pas d’un Etat Palestinien et les Palestiniens qui n’ont jamais réclamé un Etat, le consensus est général : l’ Etat palestinien sera, nom d’un chien et quoi qu’il en coute.
Pourquoi ?
Pourquoi Occidentaux et Orientaux s’accordent-ils sur cette idée ridicule qu’un Etat palestinien serait la solution à tous les problèmes ? Leur démarche est en réalité différente. Depuis un siècle, les Occidentaux raisonnent comme des commerçants : quand deux populations convoitent une même terre, le plus simple est de la partager. Les plans de partage se sont multipliés ces soixante-quinze dernières années, sans aboutir au résultat escompté : la sécurité pour les juifs et la satisfaction d’un accomplissement national pour les arabes.
Les Israéliens estiment aujourd’hui que le partage n’est pas la réponse à leur exigence de sécurité. Mais les Européens et les Etats Unis pensent au contraire qu’en bidouillant sans cesse la même recette ( exiger d’Israel toujours plus de concessions), il pourrait en sortir au moins une fois, un jus différent.
Quant aux Orientaux, ils ne veulent au fond qu’une seule chose : le départ de tous les juifs. Que des juifs puissent être en position de souveraineté sur une terre qu’ils considèrent comme islamique, a toujours insupporté les islamistes et les Palestiniens en particulier. Mais qui les écoute ? Personne.
Les Etats du Golfe et nombre d’Etats arabes avaient, en 2020, accepté la marginalisation de la « cause palestinienne ». Face à menace impériale iranienne, ils avaient signé les Accords d’Abraham qui prévoyaient une coopération militaire avec Israel. Oubliée la « cause palestinienne ».
Mais l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 et les manifestations mondiales de soutien à ce même Hamas ont remis les pendules à l’heure. Les Etats arabes ont découvert terrorisés que leurs populations demeuraient indéfectiblement solidaires des Palestiniens. Les Saoudiens grondent, les Egyptiens grondent, les Jordaniens grondent… tous veulent une « Free Palestine », slogan qui signifie comme l’a bien expliqué Hussain Aboubaker Mansour, chercheur américano-égyptien, « mort aux Juifs ».
Entre rationalité occidentale (on partage et le tour est joué) et craintes des dirigeants arabes de voir se soulever leur population (on tuera les juifs, c’est promis), la défaite militaire de Téhéran au Liban et à Gaza est en passe de se transformer en victoire politique. Pour l’Iran.
La cause palestinienne reste incontournable.
Corollaire oblige, la victoire militaire d’Israel se traduit donc par une défaite politique : un projet de création d’Etat palestinien demeure plus que jamais sur la table.
Après un an de guerre, et alors que celle-ci n’est pas encore bouclée, Occidentaux et Orientaux se débrouillent pour que rien ne change : le projet d’une Palestine sans juifs doit demeurer à l’horizon.
Pour dire les choses simplement : le calme en Orient passer par le fait que le projet de génocider les juifs ne doit jamais être totalement écarté.
La conférence sur l’Etat palestinien qui aura lieu au printemps sera donc (au mieux) une comédie à destination des populations arabes. On y promettra un projet d’Etat palestinien, une idée d’Etat palestinien, un ersatz d’Etat palestinien, une conférence, un communiqué … bref, n’importe quoi qui puisse convaincre les musulmans de la planète qu’une « solution finale » au problème posé par la présence de juifs au Moyen Orient demeure d’actualité.
La question que tous les juifs se posent est la suivante : jusqu’à quand faudra-t-il subir cette infamie ? Pourquoi les Occidentaux sont-ils si attachés à remettre en question le droit à l’existence de l’Etat d’Israel (Cf Macron disant en substance au Premier ministre d’Israel « je vous rappelle que votre pays est une création administrative de l’ONU », sous-entendu, ce que l’ONU a fait, ce même ONU peut le défaire).
Et pourquoi les dirigeants arabes n’expliqueraient ils pas une fois pour toutes à leur population que le retour des juifs en Israel est une volonté d’Allah ?
Et si chacun faisait un effort ? Non, mais c’est vrai quoi !!
Yves Mamou
Excellent article merci, à mon sens les occidentaux souhaitent également un état Palestinien comme une stratégie de destruction d'Israel par étapes. Quelques indices qui vont dans ce sens.
1. C'est dans l'ADN de l'occident depuis les romains de refuser toute souveraineté juive sur sa terre (voir Jules Isaac). Le mot Palestine a été attribué par l'occident à cette région pour effacer Israel. L'effacement du nom est l'enjeu symbolique et l'effacement du peuple un moyen. Le peuple Palestinien est le seul peuple inventé pour en effacer un autre. Personne ne demande d'état pour de véritables peuples comme les Aborigènes ou les indiens en Amérique.
2. La Shoah est un produit de l'occident, pas uniquement les nazis, mais ceux qui les ont financés armés et surtout laisser faire depuis le début dont Roosevelt.
3 .Les régimes arabes qui ont rejeté l'existence d'Israel ne sont pas endogènes, ils ont été mis en place par les occidentaux après le démantèlement de l'empire ottoman.
4, La reconnaissance d'Israel en 1948 s'est doublé d'un embargo sur les armes contre Israel. Cela peut se comprendre uniquement si Israel avait pour vocation d'etre une terre d'immigration juive pour achever le génocide. Les archives de la CIA de 1948 vont dans ce sens, elles prédisaient qu'Israel n'allait pas tenir plus de deux mois face aux armées arabes.
5. La promotion de l'OLP et le financement de l'Unrwa démontre une stratégie de guerre génocidaire de l'empire occidental à l'égard d'Israel.
D'ailleurs l'état Palestinien a été promu à la fin de la guerre froide, c'est à dire lorsqu'Israel a perdu son utilité, celui de proxy de l'empire occidental face à l'URSS et ses proxys arabes.
En conclusion la promotion d'un Etat Palestinien nazislamiste n'est que la poursuite d'une stratégie de la guerre éternelle contre le peuple de la révélation. Nous avons des alliés peut etre comme Trump, mais aussi des traitres personnifiés par le deep state israélien mis en place par les USA et qui collabore avec nos ennemis génocidaires (Shin Beth armée et cour supreme). Mais c'est en train de changer.
En conclusion la solution à deux états est une solution finale par étapes, pas une erreur de stratégie occidentale. Le plus grand danger pour nous ne sont pas les ennemis déclarés mais ceux qui se font passer pour des amis des pacificateurs des protecteurs. En général ceux qui se mettent en position de protecteur du peuple Juif sont des personnes qui aiment se faire passer pour Dieu.