La Guerre Eclair de Donald Trump contre l'Idéologie Diversitaire (2) :
On ne combat pas des idéologies totalitaires avec des idées seulement. Il faut aussi les réprimer. Pour Trump, le « DEI » (Diversité Egalité Inclusion) est une figure de l’ennemi.
En 1979, les ayatollahs ont renversé le Shah, voilé les femmes et brandi le Coran pour signifier leur rejet de l’Occident, du progrès technique et de ses modes de vie. Cette « révolution islamique » a irradié sur l’ensemble du monde musulman. Et elle dure encore.
A peu près à la même époque, les Occidentaux se sont mis à ressentir les effets du manque de religion. Les églises se vidaient et les partis communistes perdaient leur adhérents. La gauche occidentale s’est alors mise à rêver de société ouverte, de main tendue, de fraternité multiculturelle et d’accueil de tous les réfugiés de la planète. Cette société bizounours émergente est tombée raide dingue des Palestiniens et a considéré que toute personne qui objectait à l’invasion migratoire devait être combattue aussi vigoureusement que le nazisme.
La « révolution islamique » n’en finit pas d’électriser le monde musulman, mais en Occident, le spasme bizounours pourrait toucher à sa fin. En novembre 2024, les Américains ont estimé qu’un monde sans frontières, en déclin industriel, et totalement ouvert à l’islam, à l’immigration de masse et au trafic de drogue, ne leur convenait pas. Ils ont alors envoyé Donald Trump à la Maison Blanche.
L’espace manque ici pour dresser un tableau complet de toutes les réponses que le nouveau président à apporté à la demande d’identité et de sécurité que lui faisait le peuple américain. Mais l’un des premiers décrets du nouveau président a eu pour but de mettre hors la loi tout dispositif DEI : Diversité, Egalité, Inclusion.
Le DEI hors la loi.
Le DEI (Diversité, Egalité, Inclusion) n’était pas une politique officielle du parti Démocrate. Mais après que George Floyd, un Afro-Américain, ait été tué par un policier blanc à Minneapolis en 2020, après que des émeutes aient ensanglanté les grandes villes américains, la gauche démocrate américaine a cédé aux sirènes du wokisme. Qu’est ce que le « wokisme » ? Une lutte sans fin contre les discriminations ethniques et sexuelles.
Bien que les dispositifs de ségrégation aient été abolis dans les années 1960, les activistes de gauche et notamment les activités de gauche noirs comme Black Lives Matter, ont imposé l’idée que le racisme régnait en maître aux Etats Unis.
Et ces guerriers de l’antiracisme ont réussi le coup de maître d’introduire des commissaires politiques DEI (Diversité, Egalité, Inclusion) à tous les coins de l’administration, des associations, des universités et aussi de bon nombre d’entreprises. Ces programmes DEI tiennent pour acquis que la société américaine est structurellement raciste, qu’être Blanc est un “privilège” scandaleux et que les minorités sexuelles ou ethniques doivent recevoir un traitement privilégié à l’embauche, à la promotion, au salaire, à la formation professionnelle et dans tous les domaines de la vie sociale.
Le 21 janvier, au premier jour de sa prise de fonction, Donald Trump à signé un décret qui ordonne à toutes les agences fédérales de mettre fin “ aux programmes DEI et aux préférences radicales et inutiles du gouvernement “. A la place, seront réimposées les pratiques traditionnelles d'emploi fédéraux, qui « récompenseront l'initiative individuelle, les compétences, la performance et le travail acharné ». Le mérite plutôt que la discrimination positive.
Dans son discours d’investiture, Donald Trump a déclaré vouloir forger “une société qui ne tient pas compte de la couleur de peau et qui est fondée sur le mérite". « Ces programmes ont divisé les Américains en fonction de leur race, ont gaspillé l’argent des contribuables et ont donné lieu à une discrimination honteuse » a ajouté le président Trump.
Sur X, le milliardaire Elon Musk nommé à la tête du DOGE (Département pour l’efficacité gouvernementale) a déclaré que la suppression des financements DEI avait généré entre le 21 janvier et le 9 février, une économie budgétaire supérieure à un milliard de dollars.
Une miette dans un programme de réduction des dépenses fédérales fixé à 1 000 milliards de dollars au moins. Mais une miette hautement symbolique.
Ce ne sont pas seulement les activités DEI officielles qui ont été mises hors la loi, mais aussi les DEI masqués : toutes les initiatives qui comprennent les mots « activisme », « égalité des chances », « femmes » et qui pourraient indiquer des programmes DEI masqués, ont été interdits.
Comme toute vraie idéologie, le DEI a fonctionné parce que des gens y croyaient. Le New York Times, journal de la gauche bienpensante, signale le cas de Diana Macias, écologiste forestière financée par la National Science Foundation à l’Université de Californie à Berkeley, qui s’inquiète des menaces qui pèsent sur son travail de recrutement de personnes issues des communautés tribales pour gérer l’environnement local. Mais l’article ne précise pas si ces personnes issues des communautés tribales disposent de compétences particulières et ancestrales qui les prédisposent à la gestion environnementale ou si elles sont recrutées uniquement sur un critère ethnique et formées ensuite à un travail dont elles ignoraient tout auparavant.
Au Fermilab, Samantha Abbott, une étudiante transgenre en physique se dit effondrée par la disparition d’un drapeau LGBT dans le hall de l’Institut. L’article du NYT ne précise pas si Mme Abbott a été admise au Fermilab en raison de ses talents de physicienne ou si elle cochait la case « minorités sexuelles » du DEI du Fermilab.
On remarquera que les disciplines sportives ou les Noirs excellent (basket ball athlétisme …) ne disposent d’aucun DEI pour augmenter le nombre de Blancs.
Et le monde des affaires ?
Les entreprises du secteur privé ne sont à priori pas concernées par le décret anti DEI de Donald Trump… Mais le 5 février, Google a annoncé qu’il renonçait à ses programmes d’embauche axés sur la diversité. Amtrak, The Smithsonian Institute, le FBI, Disney, Walmart, Goldman Sachs… et bien d’autres grandes entreprises, agences et administrations ont fait savoir qu’elles renonçaient à leur « DEI Officer » (responsables de la diversité et de l’inclusion) ?
La raison de ce retournement est simple à comprendre : nombre d’entreprises ont l’Etat fédéral pour client. Microsoft, Google, Boeing… et d’autres bien plus petites, fournissent des biens et des services (papier toilette, avions de chasse, bombonnes d’eau…). Un salarié sur cinq travaille pour une entreprise qui fournit le gouvernement fédéral, lequel en 2023, a acheté pour 759 milliards de dollars de biens et de services à des entreprises privées.
L’importance de son chéquier, place le gouvernement fédéral en position d’influenceur.
Et pour que le monde économique comprenne bien qu’il s’agit d’une guerre contre une idéologie jugée néfaste et antinationale, la Federal Communication Commission (FCC), l’agence qui régule le secteur des médias, a ouvert une enquête sur Comcast, premier câblo-opérateur et fournisseur d'accès à internet américain. Brendan Carr, président de la FCC, un républicain récemment nommé par Trump, semble résolu à faire de Comcast un exemple. Il est vrai que ce géant de la communication a affiché sur son site web que la DEI est « une valeur fondamentale de notre entreprise ». Et les rapports annuels du groupe précisent également que Comcast dispose d’une « infrastructure DEI » complète qui comprend des « journées DEI » annuelles, une « formation DEI pour les dirigeants d’entreprise » et des initiatives similaires ».
Comcast sera sacrifié pour l’exemple.
Bien entendu, nombreux sont ceux qui à gauche, s’inquiètent du risque d’explosion des discriminations dans l’entreprise. Mais qu’ils se rassurent. Le DEI n’était le plus souvent qu’une opération cosmétique.
Une enquête du Wall Street Journal montre que, au cours des cinq dernières années, « les effectifs des plus grandes entreprises américaines sont devenus à peine moins blancs, tandis que les gains des employés asiatiques et hispaniques se sont avérés modestes ». Pire, le Journal ajoute que plus l’on monte dans la hiérarchie, et plus les postes de direction demeurent occupés par des blancs.
En fait, moins d’un mois après la signature du décret, le DEI n’est déjà plus qu’un lointain souvenir. Sans la force, les idéologies se dissipent comme un nuage au vent qui souffle
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L'Etat est de retour et il importe de s'en féliciter. Trump fait aujourd'hui avec la tyrannie des minorités visibles ce que Roosevelt avait fait avec l'indiscipline des milliardaires, dont l'immarcecsible Rockefeller, à l'époque du New Deal. Tout ce qui est nuisible ou toxique à l'émancipation de l'humain, quelque soit sa couleur de peau, son appatenance ethnique ou religieuse, doit être éradiquée sans aucune autre forme de procès.